Aller au contenu

Qui parle donc ?

Une installation Art / Science présentant à la fois la démarche de deux scientifiques qui travaillent sur les capacités d’écoute du végétal ainsi qu’une installation artistique qui donne à imaginer la manière dont le végétal pourrait percevoir en général.

Publiée le

« Qui parle donc ? » présente à la fois les recherches scientifiques en cours sur les capacités d’écoute du végétal et la manière dont l’art peut nourrir un imaginaire nécessaire afin d’actualiser un regard sur ce que pourraient bien être ces organismes.

La dimension sonore a été pour la plupart du temps négligée dans les recherches menées sur le végétal. Chaque jour, de nouvelles découvertes nous amènent à repenser l’univers des plantes, des arbres...et nous confrontent à notre méconnaissance et notre anthropocentrisme pour penser ce que pourrait être une autre espèce vivante. Ainsi Frédérick Garcia, davantage porté sur l’apprentissage, et Adelin Barbacci, biomécanicien, se sont réunis afin de mener des recherches sur la perception qu’ont les plantes de leurs environnements, en tenant compte des connaissances actuelles, plus particulièrement sur leurs capacités à être réceptives aux phénomènes sonores. Nous découvrons que les plantes sont ultra-sensibles puisqu’elles n’ont pas de différenciation cellulaire, donc aucune spécification organique, qu’elles peuvent ressentir «tout en même temps» et qu’elles perçoivent bien plus de données sensorielles que le corps humain.

Elles sont aussi en mouvement permanent et elles sont inscrites dans une temporalité différente de l’homme, faisant que l’oeil humain n’arrive pas à percevoir leurs mouvements, leurs déplacements.
Elles sont capables de comportements qui ne relèvent pas du simple réflexe. Et elles produisent de l’électricité et sont réactives à leurs manières aux stimuli extérieurs... Nous pourrions multiplier les exemples qui nous font comprendre à quel point nous ne savons au final que peu de choses sur le végétal.En Europe nos usages ont eu tendance à objectiver et soumettre ces organismes à un rapport utilitariste que nous retrouvons tous dans nos jardins publics, décoration de maisons...
Cette installation s’ancre dans une volonté de retranscrire l’idée que les plantes «vivent», que ces deux chercheurs ont sollicité des artistes, des compositeurs afin de montrer un nouveau regard sur le végétal. Autrement dit il s’agissait de redonner au végétal la dignité de vie.
Ainsi un dialogue a commencé à se nouer entre les artistes et les scientifiques et nous nous sommes réunis afin de proposer une installation rendant compte de manière juste les recherches en cours sur les capacités du végétal et la façon dont les plantes pourraient percevoir.

L’équipe :

  • Chercheurs : Frédérick Garcia et Adelin Barbacci, INRA de Toulouse, laboratoires MIA et LIPM)Yves Duthen et Thomas Breton (équipe Reva, laboratoire IRIT, Université Capitole 1)
  • Conception/ Création : Edwige Armand, Thierry Besche, Julien Rabin (Passerelle Arts Sciences Technologies)
  • Réalisation : Fernand Deroussen, compositeur audionatura-liste), Pol Perez, electro-plasticien (dispositif n°1, cage de Fara-day et dispositif eau), Basile Robert, plasticien (cage de Faraday dans espace artistique), Cédric Cambon, réalisation lumière
  • Graphisme : Sylvie Chambonnet
  • Médiateurs : Aude Rousseau & David Lataillade