Pierre-Olivier Boulant a commencé par la prise de son stéréophonique au couple pour de la musique et du paysage sonore. Attaché à la profondeur qu'offre cette technique, il a cherché à retrouver ce même espace sonore dans la diffusion du son dans le contexte de la scène. En effet les techniques dérivées de l'écoute domestique sur deux enceintes ne peuvent pas fonctionner pour un auditoire aussi large que celui d'une salle de spectacle. Alors comment faire ? À l'occasion d'une tournée avec un opéra de poche, Macbeth de Verdi transposé au Congo par le metteur en scène sud-africain Brett Bailey et le compositeur Fabrizio Cassol, il a pu développer une approche discrète de la sonorisation pour laisser toute sa place à la musique quelque soit la configuration de l'auditorium. Fort de cette expérience il a développé un outil de spatialisation basé sur une approche empirique des principes de la synthèse de front d'onde. Cet outil est codé dans Max. Il est open-source et documenté, disponible sur https://wfs-diy.net
Depuis 2017 WFS DIY a servi sur des pièces de théâtre, de danse, de magie (La reprise de Milo Rau, Suite 3 de Joris Lacoste, People Under No King de Renaud Cojo) pour la reprise de voix, de la diffusion de bandes de la création sonore ainsi que des concerts de musiques acoustiques et amplifiées. C'est un outil de sonorisation et de création d'espaces sonores qui renouvelle les gestes d'écriture du son au plateau.
Dans le cadre du développement de la prochaine pièce de la danseuse et chorégraphe Azusa Takeuchi, Pierre-Olivier Boulant propose de transformer cet outil de diffusion du son en une machine à produire des sons en traitant le signal de microphones suspendus sous un dôme de haut-parleurs situé au dessus d'un espace de jeu circulaire. Le dôme 3D du SCRIME est l'occasion de réaliser de premiers essais de domptage de larsens spatialisés...